alextroy

Le prostitué du Motel

Afin de régler mon GPS je m’arrête sur le parking d’un motel automatique où l’on peut louer une chambre pour quelques euros à condition d’avoir une carte de crédit. Je me dis qu’il serait peut-être plus sage d’y passer la nuit et de gagner Paris demain matin. 
Je remarque sur le zoning un magasin de nuit ouvert, je m’y rends pour acheter le minimum indispensable, des produits de toilette, deux boxers, deux chemises et un sac de voyage pour enfourner tout cela. Deux sandwichs et quelques canettes de bière car je ressens un petit creux.

A l’entrée de l’hôtel je suis abordé par un jeune homme au visage très pâle. Je comprends qu’il s’agit d’un prostitué car sans hésiter il me demande si je veux bien lui donner à coucher pour la nuit. Je le dévisage, pas mal du tout le gars. Au fait qu’est-ce que je risque de
l’embarquer, dans la situation où je me trouve il ne peut plus rien m’arriver de pire. Passer la nuit avec ce gars m’empêchera de ruminer et de trop penser au corps ensanglanté de Marthe.
- Tu demandes combien ? 
- Cinquante euros pour la nuit, cent si tu me baises. 
- Ok allons-y pour les cents euros, j’espère que tu es régul !
- Oui, rassures toi, je suis un vrai professionnel.
C’est fièrement qu’il me dit cela, je lui souris tant il devient attendrissant de sincérité, je lui trouve même une certaine candeur.
A peine arrivé dans la chambre il se sent obligé de me prodiguer quelques caresses. Je lui rappelle que j’ai payé pour la nuit et que nous avons tout notre temps. 
Je déballe les quelques emplettes faites au drugstore et pose la bière et les deux sandwichs sur la petite table. Je remarque que les yeux de mon compagnon ne peuvent se détacher des sandwiches. 
- Nous allons manger un petit bout si tu veux bien, si j’avais pu prévoir ta venue j’aurais acheté un peu plus de nourriture.
- Merci, ce sera très bien ainsi monsieur.
- Claude, si tu veux bien
- Kevin
- Ok Kevin, une petite bière ?
Le repas de fortune avalé, j’allume la télé histoire de donner un peu plus de vie à cette pauvre chambre d’hôtel. 
Kevin enlève ses chaussures et s’allonge sur le lit. Beau et jeune homme désirable qui me regarde m’invitant à le rejoindre. Me coucher ainsi auprès de lui me semble d’une grande banalité, je prends parti de me dévêtir 
Complétement, c’est nu que je me couche auprès de lui. Je le serre tout contre moi et le caresse, découvrant au travers du tissu de son jeans un sexe solide et dur. 
Il ne doit pas être bien expérimenté car ses gestes sont incertains, ses mains se promènent sur mon corps avec hésitation. Lentement je le déshabille, son corps est très mince, une poitrine à peine dessinée et un ventre tendu aux hanches apparentes, des cuisses fines et des fesses presque absentes. 
Son sexe est en accord avec son corps, rien d’exceptionnel. Mais ce qui rachète le tout ce sont ses yeux garnis de long cils noirs et ses lèvres merveilleusement dessinées. Notre étreinte est lente, sans précipitation, les gestes deviennent plus précis et par le fruit de sa bouche je puis presque oublier qu’il 
est un prostitué. Il se met sur le ventre en écartant des deux mains ses pauvres fesses maigrichonnes afin de me faire découvrir son intimité. Je le prie de se retourner, je n’ai pas envie de prendre ce pauvre garçon qui s’exécute selon le contrat proposé. 
- Tu ne veux plus de moi.
- Si Kevin, mais pas comme ça, tu es très gentil et je sais que tu te sens obligé mais je pense qu’il est mieux que nous terminions autrement. Rassure toi, je te payerai comme promis les cents euros.
Je le prends dans mes bras et lui demande de me faire jouir par ses caresses. Il accepte, au bout de quelques 
minutes il éjacule avant moi, répandant sur son ventre une grande quantité de sperme.
Je me couche sur lui et mêlant sa semence à la mienne je ressens une très curieuse jouissance avec le sentiment étrange d’avoir commis l’irréparable et de m’en délivrer sur le corps de ce garçon.

Kevin s’est endormi, je le trouve attendrissant et à la fois pitoyable. Comment un joli garçon comme lui est-il amené à se prostituer. Je ne lui ai posé aucune 
question, incapable de me pencher sur les problèmes d’un tiers. Discrètement je mets mon portefeuille dans le petit coffre de la chambre, ayant retiré cent cinquante euros destinés à Kevin. 
En lui donnant un peu plus que ce qu’il a demandé j’ai le sentiment de m’amender auprès de lui. 
Je me couche et m’endors à mon tour.
Au matin je suis réveillé par la lumière du jour qui envahit la chambre. Kevin est blotti dans mes bras comme un enfant. 
Nous allons prendre une douche, je lui donne les euros promis et avant de nous quitter lui offre un petit déjeuner au drugstore. 
Nous n’échangeons pas beaucoup de paroles, il m’embrasse et part sans un adieu.
Je reprends ma route vers Paris……